La littérature calédonienne : exemples de réponses littéraciques à un phénomène colonial spécifique
Résumé
La littérature-la création d'oeuvres écrites-constitue l'un des gestes indicateurs d'une littéracie forte, le marqueur d'une capacité qui transcende la simple communication en la transformant en pratique artistique. Cette forme de littéracie est particulièrement importante dans le monde occidental et notamment dans la société française. Au regard de l'histoire, on pourrait imaginer que la littérature calédonienne constitue une simple externalisation de la littérature française. La colonisation, et l'extension du territoire français qu'elle induit, conduirait alors à penser que la métropole recrée scrupuleusement une France outre-mer dans les espaces annexés. Or, la production littéraire calédonienne, celle produite dans la colonie calédonienne puis, pour reprendre un terme employé par Françoise Vergès, dans la « postcolonie » par ses habitants, constitue par son existence même un paradoxe. Elle est en réalité une réponse littéracique à un phénomène colonial spécifique : celui de l'établissement d'une colonie pénitentiaire, d'une société construite à la marge et avec les « marges » que forment la population carcérale du XIX e siècle et les « indigènes mélanésiens ».
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